Audit Google Ads pour une agence spécialisée dans le cinéma : comment structurer une stratégie SEA
L’agence aide ses clients à promouvoir leurs films en salle. Et jusqu’ici, chaque film avait droit à sa campagne Google Ads dédiée… pendant 3 semaines. Résultat : aucune capitalisation, un CPC élevé, et des performances difficiles à lire. Voici comment j’ai proposé de reprendre le compte à la racine.
Le constat : des campagnes trop courtes pour performer
Premier point bloquant : la durée des campagnes.
En moyenne : 2 à 3 semaines par film.
➡️ Problème : Google Ads n’a pas le temps d’apprendre. L’algorithme reste bloqué en phase de découverte. Les enchères sont approximatives, et le ciblage sous-optimal.
👉 Ce que j’ai proposé :
Mettre en place une campagne fil rouge unique, active en continu.
Chaque film devient un groupe d’annonce. Et quand il sort de l’affiche, on le met en pause.
Avantage :
- Capitaliser sur l’historique,
- Éviter de tout recommencer à zéro à chaque lancement.
Structure recommandée : stable, flexible, durable
Campagne unique → groupes d’annonces multiples
- Un seul fil rouge actif, avec budget ajustable.
- Chaque film a son groupe d’annonce (standard + DSA + RLSA).
- Quand aucun film n’est actif, un groupe “générique” reste en veille à 1€/jour.
Mots-clés : oser la requête large (mais proprement)
Dans les campagnes analysées :
- Les CPC étaient très faibles (0,06€),
- Le CTR très élevé, preuve d’un bon ciblage,
- Et uniquement des mots-clés en requête large avec une bonne répartition.
✅ Bonne pratique. À condition de :
- Nettoyer très régulièrement les termes de recherche,
- Mettre en place une blacklist de mots-clés négatifs,
- Et ajuster les audiences pour éviter les clics inutiles.
Créa et annonces : très bon niveau global
- Plusieurs annonces par adgroup,
- Pas d’épingle bloquante,
- Insertion dynamique de mots-clés,
- Localisation intégrée dans les titres.
➡️ Résultat : des annonces souvent notées “excellentes” par Google Ads.
Une seule recommandation créative : tester une version sans épingle pour voir si on peut encore réduire le CPC tout en maintenant la qualité.
Tracking et conversions : la base est saine, mais sous-exploitée
👍 Points positifs :
- Le tracking est en place,
- Le consent mode V2 est actif,
- Le suivi des achats est correct.
❗ Ce qui manque :
- Pas de valeur dynamique par conversion (chaque vente vaut “1€”),
- Pas d’intégration CRM (impossible de distinguer un simple visiteur d’un prospect chaud).
Recommandation :
Mettre en place une valeur de conversion dynamique via le datalayer, pour piloter au ROAS.
Et relier Google Ads au CRM pour envoyer des actions de conversion offline (ex. : achat confirmé).
Ciblage : enrichir les audiences pour aller plus loin
👉 Le compte n’exploite que très peu les audiences :
- Pas de retargeting (RLSA),
- Pas d’audiences combinées (in-market + clients),
- Peu ou pas de RTG display.
Recommandation :
Intégrer :
- Les audiences “cinéma” et “billetterie” en observation,
- Les audiences visiteurs du site / bande-annonce,
- Des audiences combinées (visiteur + in-market),
- Et un groupe DSA pour capter les requêtes inattendues ou longue traîne.
Objectifs et enchères : un bon équilibre à trouver
Pour démarrer :
- CPC manuel avec plafond → maîtriser le budget, éviter de surpayer des requêtes sans volume.
- Puis, après collecte de data : ➝ Passer en stratégie automatisée : maximiser les conversions ou maximiser la valeur.
Mais attention : tant que les valeurs de conversion sont fixées à 1€, la plateforme n’optimise pas pour le vrai ROI.
Ce que j’en retiens (et ce que vous pouvez retenir)
- Stopper les campagnes courtes, c’est le premier levier de performance.
- Une bonne structure = moins de travail + meilleures performances.
- Google Ads fonctionne mieux quand on l’alimente avec de la donnée riche.
- L’historique est une arme : il faut capitaliser dessus, pas le réinitialiser.
- SEA, c’est d’abord une question de méthode.
Tu lances régulièrement des campagnes Google Ads mais sans en voir les bénéfices à long terme ?
📩 Je peux t’aider à construire une structure pérenne, pilotable, et rentable.
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